Jacques Dutronc chantait au printemps 1966 “700 millions de Chinois, et moi, et moi, et moi...”, aujourd’hui on serait tenté de fredonner “65 millions de Français, et moi, et moi, et moi...” !

La population française [1] le mercredi 18 avril 2012 à 07:42:51 est de

65 545 700
habitants, qui se distribuent comme suit :

Population en 1975
Population en 2011
Population aujourd’hui
Projection en 2040
Alsace 1 517 330 1 860 243 2 023 308
Aquitaine 2 550 346 3 258 176 3 877 850
Auvergne 1 330 479 1 347 794 1 447 626
Bourgogne 1 570 943 1 647 708 1 724 932
Bretagne 2 595 431 3 221 451 3 873 411
Centre 2 152 500 2 551 372 2 806 583
Champagne-Ardenne 1 336 832 1 334 998 1 312 345
Corse 225 562 312 936 350 619
Franche-Comté 1 060 317 1 177 295 1 269 153
Île-de-France 9 878 565 11 866 900 12 764 881
Languedoc-Roussillon 1 789 474 2 661 449 3 290 786
Limousin 738 726 746 691 812 150
Lorraine 2 330 822 2 354 876 2 385 533
Midi-Pyrénées 2 268 298 2 916 076 3 595 596
Nord-Pas-de-Calais 3 913 773 4 038 280 4 149 082
Basse-Normandie 1 306 152 1 476 937 1 573 363
Haute-Normandie 1 595 695 1 843 118 1 945 542
Pays de la Loire 2 767 163 3 594 865 4 389 480
Picardie 1 678 644 1 919 367 2 040 614
Poitou-Charentes 1 528 118 1 780 379 2 062 075
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 675 730 4 944 390 5 588 698
Rhône-Alpes 4 780 684 6 272 467 7 450 509
Guadeloupe 315 848 401 730 403 774
Guyane 55 125 236 250 573 601
Martinique 324 832 395 953 423 435
La Réunion 476 675 839 480 1 060 835
France de province 42 713 019 51 260 868 57 969 255
France métropolitaine 52 591 584 63 127 768 70 734 136
France DOM TOM 1 172 480 1 873 413 2 461 645
France 53 764 064 65 001 181 73 195 781
Les données de ce tableau sont mises à jour en temps réel.

 Croissance démographique

Elle peut être exprimé par le taux d’évolution du nombre d’individus au sein d’une population par unité de temps (et peut techniquement s’appliquer à n’importe quelle espèce animale ou végétale).

Elle se décompose en deux parties distinctes :

    • l’accroissement naturel
    • l’accroissement migratoire

Si la somme de ces deux composantes est négative, la croissance de la population sera alors négative (c’est le déclin démographique). Une démographie peut théoriquement être globalement stable avec une « croissance démographique zéro ».

Les éléments suivants expliquent la croissance démographique de la France :

  • L’espérance de vie continue d’augmenter
    L’espérance de vie à la naissance [2] progresse de plus de quatre mois par an, aussi bien pour les hommes (78.3 ans en 2012) que pour les femmes (84.8 ans toujours en 2012).
    Ci-dessous le graphique représentant la pyramide des âges de la population française consolidée en 2011 :
  • L’excédent des naissances sur les décès : principal moteur de la croissance démographique
    Le taux d’excédent naturel (ou accroissement naturel, ou encore variation naturelle) est le taux de croissance démographique imputable au mouvement naturel de la population, c’est-à-dire, celui qui ne résulte que des naissances et des décès. Il se calcule comme le rapport du solde naturel pendant une période à la population moyenne de cette période. Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité.

    La population française continue de croître en 2010 au même rythme que les trois années précédentes. Il y a ainsi 358 000 personnes de plus en France entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2011, soit une augmentation de 0,55 % de la population.
    Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) est estimé à 283 000 personnes. Il est légèrement supérieur à celui de l’an dernier. Le nombre de décès (545 000) est très légèrement inférieur à celui de 2009, année touchée par une forte épidémie de grippe en janvier, mais il se situe dans la moyenne des dernières années.
Les chiffres en % pour l’année 2011
Taux de natalité Taux de mortalité Taux de variation naturelle
12,7 8,5 + 4,2
  • Une forte fécondité des femmes de plus de 30 ans
    En 2010, 828 000 bébés sont nés en France, dont 797 000 en métropole.
    C’est autant qu’en 2006 ou 2008, années record parmi ces vingt-cinq dernières années. En France métropolitaine, le nombre de naissances n’a en effet jamais dépassé 800 000 depuis 1980 et 1981, deux années exceptionnelles depuis la fin du baby-boom en 1973.
    Dans la tendance des années précédentes, la fécondité se maintient ainsi à un haut niveau en France. Alors même que le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a baissé, il est né en 2010 20 000 bébés de plus qu’il y a dix ans. L’indicateur conjoncturel de fécondité [3] atteint ainsi son plus haut niveau en France depuis la fin du baby-boom, avec 2,01 enfants par femme.
    En 2010, la progression de la fécondité est imputable en totalité aux femmes de plus de 30 ans, et surtout à celles de 35 ans ou plus. L’âge moyen à l’accouchement augmente et atteint 30 ans en 2010.
    La progression de la fécondité, quasi-générale en Europe depuis dix ans, est beaucoup moins marquée en 2009 (dernière année disponible) : la fécondité diminue par exemple en Allemagne, en Autriche ou en Espagne, alors qu’elle était déjà basse dans ces pays. En Europe, les femmes ont 1,6 enfant en moyenne en 2009, soit un niveau bien inférieur à celui de la France.
  • Immigration
    Le solde migratoire est estimé à 75 000 personnes en plus pour 2010. La forte contribution du solde naturel à l’évolution de la population est un trait particulier à la France ; dans la plupart des autres pays européens, l’apport du solde naturel à la croissance démographique est moindre que celui du solde migratoire, notamment en Europe du Sud et de l’Est.

 La France dans le monde

L’Union européenne, à 27 états, compte 503 millions d’habitants au 1er janvier 2012.

Avec 13 % de la population européenne, la France est le troisième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne, dont la population (81.7 millions d’habitants, 16.3 %) décroît légèrement depuis quelques années, et la Turquie (73.9 millions d’habitants, 14.7 %) ; et devant la Grande-Bretagne et l’Italie (respectivement 62.8 et 60.8 millions d’habitants, soit 12.5 % et 12 %, au 1er janvier 2012).

La population moyenne d’un pays dans le monde est de 36 009 415 habitants en 2012. Le calcul se fait en divisant la population totale mondiale (7 021 836 029) par le nombre d’États (195).

Les dix pays les plus peuplés sont (en millions d’habitants) :

  • La Chine : 1 336.72
  • L’Inde : 1 189.17
  • Les États Unis d’Amérique : 313.23
  • L’Indonésie : 245.61
  • Le Brésil : 203.43
  • Le Pakistan : 187.34
  • Le Bangladesh : 158.57
  • Le Nigéria : 155.22
  • La Russie : 138.74
  • Le Japon : 126.48

Il est à noter que l’état le moins peuplé du monde est le Vatican (visiter son site Web), qui compte quelques 832 âmes sur une surface de 44 hectares, soit tout de même 1877 personnes au kilomètre carré (pour information, nous sommes en moyenne en France métropolitaine à 114 habitants/km²).

 Et demain ?

Faut-il se réjouir de notre place dans le palmarès des pays les plus peuplés ?
Faut-il être inquiet de l’évolution démographique dans notre pays ?

L’Etat, à travers l’éducation nationale, les médias et les décideurs n’ont eu de cesse, depuis la fin du baby boom, de souligner le déclin démographique de notre pays : la France ne fait pas assez d’enfants ! L’indice de fécondité est bien trop faible !
A terme nous étions condamnés à disparaitre, la main d’œuvre viendrait à manquer et la grandeur de notre pays déclinerait...

Cette vision assez archaïque d’un pays à forte population sert un modèle de société basé sur la consommation toujours plus forte, d’une population toujours plus nombreuse, afin d’entretenir l’intouchable « moteur du développement » qu’est la croissance économique.

Pourtant, les crises financières, économiques et environnementales montrent de plus en plus que ce modèle sociétal devient dépassé et obsolète...

Notes

[1] Le recensement de la population française (INSEE)
Le recensement de la population a pour objectifs le dénombrement des logements et de la population résidant en France et la connaissance de leurs principales caractéristiques : sexe, âge, activité, professions exercées, caractéristiques des ménages, taille et type de logement, modes de transport, déplacements quotidiens.
Institué en 1801, le recensement s’est déroulé tous les 5 ans jusqu’en 1936. De 1946 à 1999, les intervalles intercensitaires ont varié de 6 à 9 ans. Les informations recueillies intéressent les collectivités territoriales, les services de l’État mais aussi les entreprises, sociologues, urbanistes,...
Elles sont une aide pour définir :
— Au niveau national les politiques sociales et les infrastructures à mettre en place.
— Au niveau local les politiques urbaines, de transport, de logement, d’équipements culturels et sportifs, les infrastructures scolaires et la mise en place de structures d’accueil pour les jeunes enfants et les personnes âgées.
— Pour les acteurs privés, le recensement sert aux projets d’implantation d’entreprises ou de commerces et services.
La loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, a modifié en profondeur les méthodes de recensement. Depuis janvier 2004, le comptage traditionnel est remplacé par des enquêtes de recensement annuelles :
— Les communes de moins de 10 000 habitants continuent d’être recensées exhaustivement, comme lors des précédents recensements mais une fois tous les 5 ans au lieu de tous les 8 ou 9 ans.
— Les communes de 10 000 habitants ou plus font désormais l’objet d’une enquête annuelle auprès d’un échantillon de 8 % de la population, dispersé sur l’ensemble de leur territoire. Au bout de 5 ans, tout le territoire de ces communes est pris en compte et les résultats du recensement sont calculés à partir de l’échantillon de 40 % de leur population ainsi constitué.
A la fin de l’année 2008, à l’issue des cinq premières enquêtes de recensement, l’Insee publie, pour la première fois selon la nouvelle méthode, la population légale de chaque commune, puis à partir de 2009, les résultats statistiques complets sur les habitants et leurs logements.

[2] L’espérance de vie à la naissance (ou à l’âge 0) représente la durée de vie moyenne - autrement dit l’âge moyen au décès - d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l’année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge.

[3] L’indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur donne le nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés à chaque âge l’année considérée demeuraient inchangés. Il est parfois exprimé en « nombre d’enfants pour 100 femmes ». Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âge) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.